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La collection Jean Bigot place le spectateur dans une obscurité totale, dans un dédale de caisses d’expédition géantes.
lire la suiteL’installation figure le quai portuaire d'un petit comptoir exotique des années trente, situé sur les rives du fleuve Igoné.
Muni d’une simple lampe de poche, le visiteur découvre au fur et à mesure de sa progression, divers objets et documents relatifs à une campagne d’expédition ethnographique.
Le seul lieu faiblement éclairé est le petit bureau de la capitainerie du port.
L’obscurité, le sol en écorces, la chaleur et la bande son évoquent l’ambiance d’un port fluvial tropical.
A travers les carreaux crasseux de la capitainerie, on découvre un bureau en désordre, mal éclairé, aux murs tapissés de souvenirs plus ou moins salaces, de gamelles, de règlements portuaires...
Le fleuve Igoné n’a jamais existé et les objets et documents ont tous été créés pour l’installation.
Ce qui est important, c’est de placer le visiteur dans un contexte particulier, qui correspond à un imaginaire collectif faisant référence aux images d’expéditions du début du vingtième siècle.
Les masques miniatures, les poupées rituelles, les animaux empaillés, les croquis, photographies et lettres, sont accompagnés d’étiquettes sensées nous renseigner sur leurs provenances.
Cependant, tout cet univers pseudo scientifique n’est qu’un leurre, puisque les références elles-mêmes sont fausses.
Plongé dans cet espace mystérieux et étouffant, naît une sorte de jubilation, de curiosité que ressent le profane devant les vitrines d’un ancien muséum d'histoire naturelle.